« Dans le centre d’Alto Trujillo, les enfants étaient très impatients, ils avaient la fièvre du football, nous raconte Rosario.
Melisa avait transporté son poste de télévision dans la salle des enfants pour qu’ils ne perdent rien de la rencontre Pérou-France.
Ils n’osaient pas parier, ni pour l’un ni pour l’autre pays, certains disaient « on va perdre », d’autres pariaient pour un match nul, moi je leur disais « que le meilleur gagne ».
Ceux qui arrivaient pour prendre leur repas de midi, retrouvaient leurs compagnons en face de la télévision, aussi ils commençaient par chercher la meilleure place, et ils se mettaient à manger, tout en regardant la rencontre avec beaucoup d’attention…
À la fin, avec tristesse, certains disaient « c’est fini… d’ici au prochain mondial ».
On a vécu la défaite avec beaucoup de peine en tant que péruviens, mais en même temps contents pour vous.
Oui ce fut une peine d’être éliminés du Mondial, mais votre victoire est aussi la nôtre !
Nous savons que nos cœurs sont unis pour tout quand il s’agit de nos pays. C’est pourquoi le triomphe de la France nous donne beaucoup de joie, même si notre Pérou est déjà éliminé.
Mais nous sommes heureux que notre équipe ait lutté jusqu’à la fin, face à une grande équipe comme la vôtre ! »